11 - Alignement planétaire

11 Juillet 2019

Ce matin aux toilettes du camping quelqu'un nous interpelle : « Béatrice, c'est toi ? » Ce sont des amis d'amis en vacances dans le coin.

Il a fallu que Marie-Christine, une amie de Béatrice, communique l'adresse du blog à ses propres amis, que ceux-ci soient en Islande en même temps, que nous soyons par hasard au même camping le même jour. Soit la Sarthe est très grande, soit le monde est petit... en tout cas c'est un bel alignement planétaire !


 Du coup on a pu s'ébaubir, parler du temps qui pourrait s'enbernaudir, que c'aurait été ballot de s'être croisé sans se voir. Bref, on a causé la Sarthe.

Nous nous quittons. Nous quittons aussi Matthis, un cyclo-voyageur hollandais solitaire, que nous avons rencontré à Landmannalaugar et que nous avons croisé plusieurs fois depuis.

Arrêt à la cascade de Gulfoss. Il est à peine 10 heures. Nous avons la chance de visiter le site avant l'affluence.

C'est grandiose. La roche doit être d'une dureté incroyable, car les arêtes sont à peine entamées par le courant puissant. A certains endroits, le sol tremble. Et plus bas, l'eau s'enfuit en cataractes bouillonnantes dans une faille, sans doute ouverte il y a longtemps par un mouvement du terrain. Ce n'est pas pour rien que cette rivière s'appelle la Hvita (la rivière blanche). 

La cafétéria, vide à cette heure matinale nous attire... 2 parts de gâteau au caramel et 2 grands cafés. 3600 ISK (24€). Pas donné mais jouissif... et puis 30Km de piste nous attendent, alors...

Les premiers cars arrivent... fuyons !

500 mètres après Gulfoss, plus personne. 15 km de route asphaltée quasi déserte, puis la route 35 devient la piste F35. Plus d'asphalte.


 Au loin on distingue 2 glaciers : le langjokull à gauche et le hofsjokull un peu plus loin à droite. La piste passera au milieu.

Nous n'en sommes pas là. Pour le moment, nous observons le changement de paysage : les pâturages cèdent la place aux lupins, et les lupins aux graviers er aux grosses pierres ocre. On pourrait se croire sur Mars.


 Brusquement, la piste s'élève. Nous gagnons 300 mètres d'altitude en 3 Km. 10% de pente moyenne. Les caloriques gâteaux au caramel ont été bien utilisés.

Dans la montée, je croise un minibus avec une remorque qui descend à grande vitesse. Il est en train de semer des valises à roulettes. Je lui fais signe, il s'arrête 100 mètres plus loin. La remorque est totalement défoncée. Il manque une roue, les valises sont éparpillées sur la piste... Risible...

De l'autre côté du col, le paysage change complétement. Au fond, un grand lac aux eaux céruléennes, le Hvitarvatn (vatn=lac). A gauche, le glacier est maintenant bien visible. Au loin, des nuages menaçants, des averses...


 La piste redescend. Avec la vitesse, la tôle ondulée se fait moins sentir.

Au loin, toujours ces nuages d'averses, la lumière sur le lac et les glaciers... arrêt photo tous les 500 mètres !




Nous arrivons au refuge d'Arbudir, qui sera notre étape de ce soir. C'est vraiment magique de se retrouver dans ce petit endroit chaleureux, au milieu de nulle part. Nous installons la tente puis allons prendre un chocolat chaud. Le gars qui tient le refuge est français. Il habite Reykjavik. Il nous conseille sur la suite de notre trajet.


 Il pleut, maintenant. Nous sommes à l'abri... Bonheur.


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