17 - Un sommet horizontal

17 Juillet 2019

Aujourd'hui notre monde parallèle sera fait de vent...

Le gros menhir sur la photo, c'est la péninsule de Vatnsnes. C'est un des « os du poignet » de la grosse main géante qui forme le nord-ouest de l'Islande. Nous voulons en faire le tour.

Le vent, qui jusqu'à maintenant nous poussait gentiment ou bien se faisait discret, n'est plus notre ami : Il vient du nord et c'est une jolie brise. Il va falloir le remonter sur les 40 premiers kilomètres, jusqu'au bout de la péninsule.

Ce cap devient donc un sommet, qu'il nous faut gravir... Avec le vent et le poids des vélos, le « dénivelé ressenti » est celui d'une pente à 8-9° de moyenne.

La piste qui fait le tour, bien que non revêtue, est facile et accessible depuis la route 1. Elle est très empruntée par les touristes. Certains vont comme des cinglés, se prenant pour des pilotes de rallye. Il faut faire comme chez nous : rouler pas trop près du bord pour être respectés. 

Les locaux roulent vite aussi, mais ils ont deux excuses : ils sont chez eux et ils n'ont pas l'habitude de croiser des vélos.

Heureusement, le temps est lumineux (« bleu-presque-beau ») et les paysages somptueux. Sur notre droite, de l'autre côté du fjord, des rouleaux de nuages s'accrochent aux montagnes. A notre gauche, tout près de nous, la brume qui menace de dévaler la falaise. Un peu partout, des fermes aux couleurs claires, des chevaux en liberté, des moutons, sur la grève en contrebas des troupeaux de phoques, Notre monde parallèle offre une vue à 360°, il défile autour de nous à la vitesse que nous permet le vent...



Il est 17h lorsque nous arrivons au bout de la péninsule : nous venons d'atteindre « le sommet ». Pour les voitures, c'est un simple virage à gauche. Pour nous c'est une victoire.

Nous allons maintenant pouvoir dévaler la pente en vent arrière jusqu'au prochain camping.

Nous y sommes bientôt. Il est parmi les plus sommaires : une pelouse avec une petite guérite pour les toilettes... Mais une vue imprenable sur un soleil qui s'approche très lentement de l'horizon. Plus loin, sur la plage, un troupeau de phoques. Ils se prélassent sans se soucier des quelques visiteurs encore dehors.

Les derniers visiteurs s'en vont. Il reste les fadas comme nous qui vont passer la nuit ici...

Le vent ne faiblit pas et il est très frais. Sous la tente, vaguement chauffée par le soleil couchant, il fait presque bon.


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