18 - Njörd est un ami capricieux

18 Juillet 2019

La météo annonce un vent entre 9 et 13 m/s, soient entre 30 et 45 km/h. Pour Le gardien du camping d'hier soir, c'est un « p'tit vent ». Pour nous, cela dépend...

Njörd est un dieu du vent, dans le panthéon nordique. Les marins s’en faisaient un ami, en le priant avant de partir en mer. Njörd sera-t-il notre ami aujourd’hui ?

Ce matin nous finissons de dévaler la « pente horizontale » commencée hier. Nous volons au-dessus des nids de poule à 35 km/h. Ce matin, Njörd est notre ami...

 Nous voilà de retour au village d'Hvammstangi. La boucle est bouclée. Arrêt à la supérette pour faire les courses. Nous achetons un paquet de ce qui semble être de la semoule (j'en reparlerai...) et un appétissant gâteau fondant chocolat-caramel-réglisse.

Nous nous installons dans l'entrée pour pique-niquer au chaud. Il y a des tables et des chaises. On retrouve l'ambiance chaleureuse des supérettes norvégiennes. Même le café est gratuit et à volonté. Difficile de ressortir, nous prenons notre temps.

Comme il faut bien s'y résoudre, nous repartons. Encore 6 km de vent arrière et nous revoilà au carrefour de la route 1, à la circulation toujours aussi dense. Chance : le bus passe dans 3 minutes. On va se laisser transporter au chaud jusqu'au fond du fjord suivant. Cette fois, Marcel (nous décidons que tous les chauffeurs de bus s'appellent Marcel...) est un peu plus coopératif.

Nous descendons 28 Km plus loin. Dehors, toujours le vent fort, et maintenant le brouillard qui se précipite en pluie. Température ressentie 3°.

Nous devons maintenant « remonter » l'autre côté du fjord, plein nord, sur environ 9 Km. Njörd n'est plus notre ami, mais c'est sans importance. Béatrice se cale dans ma roue. Il faut doser l'effort et surtout ne pas lutter. Il nous faudra 1 heure 1/2 pour parcourir la distance.

A l'embranchement suivant nous bifurquons sur une piste. Le prochain camping est à 40 km et il est 15h30. A ce rythme, est-ce bien raisonnable ?

Progressivement, la piste s'oriente vers l'ouest : nous naviguons maintenant par vent de travers. Pas facile de garder l'équilibre avec la prise au vent des sacoches. Nous louvoyons involontairement sur la largeur de la piste. Heureusement, il y a peu de circulation et, sauf quelques touristes fêlés du bocal, les automobilistes sont plutôt compréhensifs.

La piste s'infléchit encore un peu. Nous sommes maintenant « grand largue ». Nous reprenons de la vitesse. De temps en temps, à l'occasion d'une bourrasque un peu plus forte, je sens comme une main qui me pousse dans le dos. Njörd ? c'est toi ? Petit bonheur...

Une fois passé le col, la piste enquille une vallée en descente et le vent fait de même. Nous sommes maintenant « vent arrière ». Njörd est notre ami...

La « descente » dure 25 km... incroyable ! on n'est pourtant monté qu'à 200 mètres... bonheur !

A Budrardalur, notre camping de ce soir, l'ambiance est « été islandais » : peu de touristes... des caravanes serrées les unes contre les autres pour faire barrage au vent, du bruit, des barbecues, des moteurs, des arrivées en pleine nuit... Boules Quiès obligatoires !

Tiens, à propos : comment on distingue un touriste d'un vacancier islandais ? Facile : le touriste est en 4x4 ou en camping-car, l'islandais traîne une caravane, souvent pliante, de préférence derrière un gros pick-up américain.

Ce soir, au dîner, nous ouvrons le paquet acheté ce matin : semoule ? Ah... non, tiens, c'est pas de la semoule. Google, tu en dis quoi ? Réponse de Google : c'est de la levure. Raté... Ce sera donc une boîte de backed beans et un reste de pâtes... assaisonnés à la levure !


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