19 - Voyage au centre de la terre

19 Juillet 2019

En traversant hier par la route 59, nous avons coupé toute la région des fjords de l’ouest. Nous sommes au fond de Hvammsfjördur. Loin derrière l’horizon, le Groenland. A notre gauche, la péninsule Snaefellsness. Dans son célèbre roman, Jules Verne y situe l'accès du centre de la terre, précisément dans le cratère du volcan Snaefellsjökull.

On va aller voir cela de plus près.

Nous reprenons la route dans la même grisaille qu'hier, mais très vite les nuages s'espacent et le soleil s'impose. L'ambiance presque estivale et le vent qui nous pousse discrètement incitent à la paresse... Nous tombons les couches de vêtements les unes après les autres, à mesure que la température monte (un bon 13° au meilleur de la journée). On pédale sans grande conviction.





La piste littorale n'est pourtant pas si simple : ça monte et ça descend sans cesse... mais quel paysage ! la vue sur le Hvammsfjördur est magnifique. Ciel clair, mer bleu profond, pâturages verts, maisons aux toits bleus ou verts, criques découpées, ilots déserts... Un mélange de golfe du Morbihan et de côte de granit rose... en plus sauvage !

A midi, pique-nique et sieste ensoleillée à l'abri du vent. Face à nous, sur l'eau, des cygnes...

L'après-midi est plus laborieuse. Nos jambes se souviennent des efforts d'hier et avant-hier.

La route suit toujours le littoral mais les montées/descentes se font plus raides. Le paysage a changé : les falaises de l'autre côté du fjord s'estompent, et devant nous se dressent des sommets découpés et encore enneigés. Ambiance bretonne et alpestre à la fois...


Est-ce déjà le cratère du Snaefellsjökull qui apparaît au loin ? je ne pense pas. Nous sommes encore loin.

Nous arrivons au petit camping que j'avais visé sur le Garmin.

A la question « les Islandais sont-ils sympas ? » Un commencement de réponse. A notre arrivée au camping, une dame vient à ma rencontre : « C'est privé. On a réservé tout le camping. Allez plus loin ! » (Ah. Bon. Merci de votre accueil !). 

Voilà voilà. Bien sûr, il ne faut pas généraliser...

On a donc fait 10km de plus pour aller jusqu'à la ville voisine (Stykkisholmur).

A nouveau un camping à l'islandaise : caravanes agglutinées, voitures pêle-mêle, pas d'emplacements délimités, des rallonges électriques partout et ... 2 douches pour au moins 300 caravanes...

Maintenant on connait la chanson, alors on s'installe dans un endroit un peu à l'écart, stratégiquement choisi pour que nous n'ayons pas de voisins trop proches : au sommet d'une petite butte, parce que tout autour le terrain est en pente.

Normalement, un campeur choisit toujours un terrain plat. Et ben pas ici : à 23 heures une voiture arrive et se colle à coté de nous. Le lendemain matin, un « village » a poussé autour de nous. Mieux vaut en rire.

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