23 - Tiens bon le vent, hisse et ho !

23 Juillet 2019

Tiens bon la barre et tiens bon le vent
Hisse et ho ! Santiano !
Dix-huit nœuds, quatre-cents tonneaux
Je suis fier d'y être matelot.

J'ai siffloté çà toute la journée...

Mon navire à moi s'appelle l'Amsterdamer, il jauge 45 kilos, je suis fier d'en être le capitaine ! Il tient bon le vent à condition de tenir fermement le guidon...

Et oui, on avait fini par l'oublier, le vent...

Ce matin, fini la canicule... Le temps est « gris-beau », et surtout un vent de nord-est est annoncé à 11 m/s (40 km/h). Notre direction générale étant sud-est, fini la rigolade...

Plus que 2 jours. Il nous faut planifier le retour à Reykjavik. Sachant que la route directe passe sous la mer, par un tunnel interdit aux vélos, nous avons 2 solutions : rentrer en bus et passer les 2 jours à Reykjavik, ou faire le tour par les montagnes et les fjords. Nous choisissons la deuxième solution.

Suivant les conseils d'un cyclo-voyageur hollandais rencontré à Olafsvik, nous improvisons un itinéraire passant par des routes et des pistes peu fréquentées. C'est exactement ce qu'il nous faut : du vent, des paysages grandioses et arides, comme on les aime et, pour une fois, pratiquement pas de circulation. C'est l'image idéalisée que nous voudrions garder de l'Islande.




Ombre au tableau : le vent. Il est essentiellement latéral, change de coté au gré des cols que nous franchissons, et des fjords que nous contournons. Il nous déséquilibre, nous jette sur le côté, nous abandonne brutalement, parfois nous met une claque dans le dos et l'instant d'après une gifle dans l'oreille...

Par prudence, j'occupe le milieu de la voie pour ne pas risquer d'aller au fossé sur une bourrasque. Il faut « tenir la barre », garder de la vitesse et même faire un peu de rappel pour contrer la gîte... Ambiance marine, je sifflote « tiens bon la barre, etc... ».

Pause-café dans un charmant « guest house » qui fait aussi camping. Mais il est trop tôt, dommage.

Nous reprenons la route et les bourrasques. Le vent qui dévale la pente sur notre gauche semble accélérer encore.

Nous arrivons au camping Hjalli. Surprise : il est tout petit, il n'y a presque personne, et il est tout confort. Ce soir j'écris bien au chaud, au salon, assis dans un fauteuil cuir, les pieds sur la table.

C'est notre dernière nuit de camping. Belle conclusion !



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